in the name of allah

IDÉES POLITIQUES
Regards sur la théorie politique

dans la pensée de

l’Imam Chirazi

Mohammad Ghaleb Ayoub                                Traduit par : Mohammad Haidair El Mouhajer

 

Introduction La liberté L’organisation des partis La révolution sociale
La non-violence

La justice

L’unité islamique

Ach Choura (La consultation)

 

Préface.

 

 

Au nom de Dieu, le Clément,

le Miséricordieux.

     Au nom de Dieu, le Seigneur des mondes.

     Que la prière soit sur Mohammad et sa pure famille.

Ce livre traite avec quelques détails de la théorie de son Eminence l’Ayatollah, l’Imam Mohammad Chirazi, de l’aspect politique.

Donc qui est le maître de cette théorie?

Quelle est la nature de sa cause?

Et la réponse est:

Il n’y a pas de doute que l’Ayatollah, l’Imam Mohammad Chirazi est une figure importante de notre époque, un savant de cette communauté et une référence parmi les plus grandes.. De plus, il jouit d’un ensemble de qualités qui le place parmi les hommes de l’Histoire qui donnent l’espoir…

Il possède une grande perspicacité qui dépasse le présent pour découvrir le futur.

Il voit loin, a un grand courage et a d’autres caractères d’un très haut niveau.

Son discours concerne tous les Musulmans et leur nombre atteint un milliard et demi d’êtres humains et tous leurs pays et leur nombre dépasse les soixantes dix états. Son espoir est d’unifier cette Oumma [cette communauté] sous un seul étendard tout en respectant la diversité, la consultation, la liberté et le respect de la loi.

Il a une très grande foi dans la capacité qu’a l’être humain, de se changer de l’intérieur et d’influencer son milieu d’une façon profonde et globale; il a grand espoir que Dieu aidera les fils de cette Oumma [communauté] à en reconstruire la civilisation, à en changer la réalité vers le bien et la droiture pour qu’elle [la communauté] soit témoin, témoin juste de son ère, le jour où les gens auront à rendre leurs comptes [à Dieu].

La nature de sa cause est la justice, la liberté, l’unité, l’attachement à la loi législative, le retour aux origines, la compréhension de l’esprit contemporain, la concurrence tout en respectant la coopération et la coopération tout en respectant la concurrence.

Quant aux qualités de son Eminence, elles peuvent être résumées ainsi:

Premièrement: La piété, le renoncement aux biens du monde d’ici-bas, la croyance et la bonne action. Son Eminence a mis ses qualités à la tête de la liste des nobles caractères qu’elle recommande à tous ceux qui la lui demande.

Son Eminence s’est imposée de contrôler durement sa nourriture, ses vêtements et son logement qu’elle a jugés en fonction  de ceux des créatures faibles de Dieu et cela pour tout ce genre d’affaires, ainsi elle et sa famille vivent dans une maison louée comprenant trois modestes pièces meublées comme celles des pauvres et des démunis. Et sa nourriture est juste ce qui lui suffit pour vivre et non plus.

Deuxièmement: La modestie, la tolérance et la générosité.

Sa modestie est un exemple tout comme sa tolérance, il a refusé et refuse encore de répondre à quiconque aura été  séduit par le Diable en parlant contre lui ou de répondre aux accusations le concernant; il fait partie de ceux qui “pardonnent celui qui les opprime, qui donnent à celui qui les déshérite, qui contactent celui qui coupe ses relations avec eux, loin d’eux sont les mauvais caractères, leurs paroles sont faciles, leurs actions blamables sont absentes, leurs bonnes actions sont présente, leur bien est aperçu tandis que leur mal est nul”.

Quant à sa générosité, alors Dieu (soit-Il loué) a fait que sa main soit de celles qui font le bien aux autres.

Troisièmement: L’activité et l’action continuelle.

Il devance le soleil chaque jour en faisant des prières et des invocations, l’écriture et l’action; cela depuis plus de trente ans. Il écrit après la prière du matin et continue jusqu’après le lever du soleil, c’est pourquoi ses oeuvres sont nombreuses profondes et diverses.

Son encyclopédie législative dépasse les cent dix volumes formant ainsi plus de soixante mille pages; c’est donc la plus vaste encyclopédie de nos jours.

Ajoutant à cela qu’il a six cents autres livres traitant de différents sujets.

Quatrièmement: La multiplicité des dimensions et des dons.

Son Eminence est un homme de législation et de politique, de pensée et de culture, il prend des positions courageuses et fait des projets sociaux et des fondations de bienfaisance.

Cinquièmement: Le Jihad [l’effort] et le fait de supporter lee épreuves dans la voix de Dieu.

Son Eminence est née à Najjaf Al Achraf en Iraq d’où il a fait jusqu’à maintenant deux émigrations dans la voix de Dieu, sa volonté et son courage lui ont imposé de prendre les positions des grands en s’attachant aux droit, de ne pas s’écarter des principes et de supporter les épreuves dans la voix de Dieu.

Son Eminence est née en 1347 de l’hégire, il est né dans une famille aux nobles moralités qui lutte dans la voix de Dieu, une famille, son père qui était le Mirza Mehdi Chirazi est décédé en 1380 de l’hégire et était une référence connue de son époque. Parmi les hommes de sa famille, on peut citer Said Mohammad Hassan Chirazi qui est le grand rénovateur qui a chassé d’Iran, avec son position législative célèbre concernant le tabac, le colonialisme britanique et l’Imam-leader, le Mirza Mohammad Taghi Chirazi, chef d’une révolution nommée la révolution des vingtaines en Iraq…

-Son Eminence a étudié chez son père et chez les grands savants et Faqih de la ville noble de Karbala.

-Après le décés de son père en 1380 de l’hégire, il a pris l’initiative de prendre la responsabilité de la Marjaiya [le commandement religieux].. il a quitté l’Iraq pour le Koweit en 1391 de l’hégire et a émigré en Iran après la victoire de la révolution islamique en 1399 de l’hégire où il réside jusqu’à aujourd’hui en enseignant les niveaux supérieurs de la législation islamique, dans la Houza [l’université islamique scientifique] de la noble ville de Kom.

Il est probablement l’un des écrivains les plus productifs de notre temps car la liste de ses oeuvres contient six cent cinquante livres en différents volumes et pour différents niveaux. De ses oeuvres les plus connues, on peut citer son encyclopédie législative, nommée Al Fiqh [la législation] et dont il a édité jusqu’à maintenant 115 volumes.

L’Imam Chirazi a sa propre théorie évolutive concernant l’action politique et civilisatrice et ce livre qui est entre vos mains, n’est que l’étude de quelques détails de cette théorie qui traite les points suivants:

1- La liberté et son lien intime avec la libération.

2- L’organisation des partis politiques et ses conditions nécessaires.

3- La révolution sociale et ses circonstances objectives.

4- La paix, ses buts et ses finalités.

5- La justice et ses liens avec la bonne action.

6- L’unité islamique et ses différentes dimensions.

7- Ach Choura [l’activité parlementaire] et ses bases principales.

Et pour tout cela ce livre représente l’un des livres importants qui participe sans doute à augmenter la prise de conscience de la Oumma [la communauté] de ses devoirs comme il participe au fait de l’éclairer afin qu’elle agisse et se délivre.

Que Dieu, Seigneur des mondes soit loué.

 

 Introduction  

 

 

Au nom de Dieu, le Clément,

le Miséricordieux.

Le penseur original est celui qui se distingue en ayant plusieurs qualités et à mon avis les qualités les plus importantes à avoir sont les suivantes:

Premièrement:  Posséder une vision universelle et globale de l’existence.

Deuxièmement: Traiter réellement la vie à la lumière de la pensée adoptée.

Troisièmement: Obéir au langage de la raison dans son exposition.

L’Imam Chirazi est un penseur qui possède ces dimensions, peut-être est-ce dû à un génie personnel, mais c’est, sans aucun doute, l’un des dons de l’Islam auquel il croit et il appelle à l’Islam et le défend.

L’Islam est une religion universelle, mondiale, raisonnable, et réelle. Il est donc naturel que ses influences importantes soient visibles dans la pensée et la méthode de chacune des personnes suivant cette religion d’une façon consciente et volontaire… Celui qui lit les oeuvres de l’Imam Chirazi y trouve cela présenté clairement. Il parle de la vie et de ses problèmes avec la langue d’un théoricien idéologique et non pas avec celle d’un poète ou d’un réformateur ou encore d’une façon passagère; l’Imam Chirazi s’éloigne de la méthode théâtrale, il suit une méthode de dialogue. Ainsi, il montre que son but est de faire participer le lecteur à la cause pour laquelle il écrit; donc son écriture s’illustre par les raisonnements et les preuves qui se suivent dans les choses les plus simples que cela soit en ce qui concerne ce pourquoi il appelle ou ce qu’il refuse… Ses recherches et ses études ne manquent pas de sérieux, elles ne sont ni un ensemble de sentiments, ni une peur naïve; elles sont un attachement aux [idées] adoptées et une observation continue pour façonner l’histoire et l’homme à leur lumière [de idées] en toute confiance et courage… Il est important de signaler ici que dans sa pensée, l’Imam Chirazi s’attache en premier lieu aux problèmes de la vie; pour cela, ses recherches ont été en ce qui concerne le gouvernement, l’économie, la société, la sociologie, la politique et la constitution plus profondes et plus globales que dans d’autres domaines; de là, nous comprenons la dimension pratique et réaliste se trouvant dans la pensée et l’intérêt de l’Imam Chirazi.

La lecture de ces pages qui exposent un ensemble de pensées et de points de vue de son Eminence nous montrera, d’une façon matérielle et concrète, les dimensions essentielles de sa pensée.

 

 

LA LIBERTE

 

Chaque théorie possède une base solide sur laquelle elle est établie que cette théorie soit dans le domaine de l’explication idéologique des choses ou dans le domaine de la justification scientifique des évènements existentiels, sociaux et psychologiques. Cette base représente le principe que le chercheur, le théoricien ou l’idéologue prend comme point de départ, elle représente également un début duquel naissent les autres dimensions et par lequel elles sont reliées les unes avec les autres pour former une unité organisée et harmonieuse afin de faire entrer cette théorie au monde de l’existence.

Il n’y a pas de doute pour la raison équilibrée qu’autant cette base possède de force et de sérieux, autant cela se reflète d’une façon relative sur les idées qui émergent d’elle et qui l’ont prise pour base. Ceci concerne la relation qui existe entre un principe et une branche, entre une base et une construction, et même entre une cause et un effet dans le langage de la philosophie.

Il n’y a pas de doute non plus que la critique selon ses deux formes: l’opposition et la réforme est liée, dès le début en tant que projet et pratique, à l’examination de la base et à la confronter aux valeurs de la pensée analytique et de la pensée qui a des mesures, donc le choix de la base sur laquelle la théorie est fondée représente le début logique sérieux et scientifique du jugement de la théorie ou de son étude.

Ces critiquants du marxisme sont habitués à orienter la critique de cette école en examinant la base [de cette théorie] c’est-à-dire l’idée de contradiction, pourquoi? Parce qu’elle est l’essence qui coule dans toutes les unités de la pensée marxiste, dans tous les détails et dans toutes les particularités de cette théorie, que cela soit dans l’explication de l’univers, l’analyse de la marche historique de la société humaine à travers sa longue histoire ou l’éducation sociale qui sont adoptées par cette pensée pour l’humanité en tant qu’une solution finale. Ceux qui critiquent les théories métaphysiques sont habitués à diriger les flèches de leurs critiques vers le principe de la causalité, car ce principe représente la base de la pensée métaphysique en donnant une image complète de l’existence, de son origine, de son mouvement et de son orientation.

Quant à nous, nous présentons toute cette introduction pour dire que l’Imam Chirazi a une position théorique concernant la liberté.

Il parle de cette valeur [la liberté] civilisée comme quelqu’un qui y croit et qui agit avec elle, parfois il l’a définie comme celui qui en est amoureux et il arrive qu’il frappe à ses portes demandant ses “baisers” spirituels rafraichissants, mais tout cela finalement revient dans l’analyse finale au fait qu’il est un penseur qui tient à la vérité et qui prend son point de départ d’une pensée théorique évoluant vers la perfection.

Avant d’expliquer en détail cette pensée théorique et de clarifier ses chapitres et paragraphes [de cette pensée], on doit se demander:

-Quelle est la base sur laquelle la théorie de l’Imam Chirazi à propos de la liberté prend son point de départ?

-C’est d’une façon très résumée: “l’originalilté”!

L’originalité de la liberté!!

C’est-à-dire que l’homme a, de façon naturelle, dans le fond de son existence et dans son fond l’intuition de la liberté, donc celle-ci n’est ni un don, ni un acquis, ni un gain, mais elle est (une nécessité).

L’Imam Chirazi dit:

“L’originalité de l’homme c’est la liberté…”[1].

Donc, nous sommes ici entre les mains du début de sa fondation, c’est-à-dire entre les mains d’un début théorique et que le propriétaire de cette théorie de la liberté veut la mettre sur la table de la recherche.

L’Imam Chirazi essaie de présenter cette base en une réalité de témoins sentimentaux, matériels et concrets. Il traite donc cette question philosophiquement par l’intermédiaire de la langue des sujets qui met en clair ce qui est voulu. Dans son explication de la Mandhoumat As Sabzawari il dit:

“L’âme parlante est un sujet qui agit par l’agrément et le dévoilement, donc elle utilise ses forces et crée les images en elle-même” (…) Donc l’âme imagine, penche et pense”[2]

Et il dit:

“…Quant au fait que l’âme agit par intention, alors c’est parce que l’homme marche avec la science, la volonté et l’intention…”[3]

Le mot (marche) ici est une expression de la pratique de la vie dans son sens large, mais il se peut que l’homme soit obligé de faire un certain acte!

Il se peut qu’il soit habitué de faire un certain acte!

L’Imam Chirazi répond à ces deux problèmes de la façon suivante:

“Chaque agissant –même le sujet de nature- agit suivant une fin et une intention…”[4] Cela comprend même la pierre qui tombe d’une hauteur; donc, “il n’y a obligation ni toujours ni dans la majorité des cas, mais il y a rareté; il ne convient donc pas que cela soit une raison suffisante pour nier la règle générale citée”[5] C’est-à-dire l’action libre et l’agissement libre, et finalement la vie libre qui émergent de l’originalité de la liberté, cela même si nous prenons à la légère la question (le but), sont en rapport avec les actes même ceux qui sont obligatoires[6].

Donc, l’homme est libre, sa liberté provient de lui-même, de son for intérieur, des profondeurs de son âme qui a cela comme une intuition.

Mais quelle est la preuve de l’Imam Chirazi lui permettant de poser cette base?!

En réalité, la conscience affirme la liberté de l’homme, et ceci est la méthode des philosophes musulmans pour prouver l’originalité de la liberté chez cette noble créature. Mais l’Imam Chirazi car c’est un théoricien islamique défendant un point de vue déterminé, déduit du Coran et de la Sounna la preuve de cette originalité subjective. C’est pourquoi il a fait un chapitre dans l’un de ses livres titré -des textes à propos de la liberté-[7] où il expose ces textes dans ses déductions.

Parmi ces textes, on peut citer:

1- “ne soit pas l’esclave d’autrui alors que Dieu t’as fait libre”

2- “les gens sont tous libres…”

Tous ces textes sont du Prince des croyants -l’Imam Ali- (que la paix soit sur lui), le premier texte incarne totalement et d’une façon extraordinaire l’originalité de la liberté car cela veut dire:

1- Que la liberté par rapport à l’homme est innée, subjective et naturelle.

2- Que la liberté n’est pas un ajout extérieur, mais que c’est une création divine.

Cette liberté existentielle sur laquelle l’homme est façonné a été nommée par le Chahid As Sadr: la liberté naturelle.

Le martyr dit:

“…la liberté naturelle est un élément essentiel de l’être de l’homme, c’est un phénomène principal qui existe chez les créatures vivantes à des degrés différents, en fonction de l’étendue de sa vivacité, c’est pourquoi la part de l’homme de cette liberté est plus importante que la part de tout autre être, ainsi plus l’être a une chance de vie et plus sa part de la liberté naturelle devient importante”[8] Cette liberté au niveau de l’être ou créée dans l’être est plus précisement l’une “des caractéristiques de l’humanité car c’est une expression de l’énergie vitale en elle, l’homme sans cette liberté est une parole vide de sens”[9].

Donc il existe un accord entre les deux penseurs musulmans Sadr et Chirazi au sujet de l’originalité de la liberté chez l’homme.

Cependant cette liberté qui a une racine fondamentale chez l’homme n’est pas une force de simple choix entre plusieurs alternatives.

La liberté dans la majorité des expressions culturelles de la pensée occidentale ne dépasse pas cette simple force. En réalité, cette force est un premier niveau de l’échelle de cette valeur naturelle dans le développement de l’humanité.

La liberté dans les limites du choix reflète sa première phase, la phases primaire, et c’est “ce qui apparait à tous les intellects lorsque nous nous imaginons libres”[10] alors qu’il existe des degrés plus hauts et plus nobles de la liberté durant son mouvement et de son activité. Il y a ce que certains chercheurs appellent -la liberté de l’indépendance subjective- et qui veut dire finalement que l’on agit après évaluation et contemplation, c’est-à-dire que l’agissement se fait  par un sentiment de responsabilité[11]. Il y a aussi -la liberté de la perfection- qui veut dire de se liberer des chaines subjectives telles que les envies, les instincts et l’ignorance, ce genre de liberté a été confirmé par certains philosophes tels que Spinoza, Leibniz et une partie des philosophes grecs[12]. Enfin, il y a -la liberté psychique- qui est dans son sens résumé la sentation continuelle du soi-même ou de la personnalité, parmi les plus connus des théoriciens de ce genre de liberté il y a Bergson, philosophe français connu.

En réalité, toutes ces branches, si elles sont justes, ne sont que la réflection de l’originalité de la liberté, et de là de son niveau primaire, c’est-à-dire qu’elles ne sont que la simple faculté de choisir; sans ce principe, la possibilité de la perfection et la capacité de faire l’action préméditée seraient inexistantes… Ce sont des résutats de la liberté et ne sont pas la liberté dans son sens et son principe.

L’Imam Chirazi, dans sa théorie à propos de la liberté, qualifie ces images et ces sens sous forme d’actions de l’âme humaine.

L’homme est créateur, il est capable de fabriquer des idées et des images intellectuelles, il peut agir après avoir observé et évalué, il aspire à la perfection puisqu’il est une créature à but (dont la création a un objectif à atteindre).

L’objectif est lié à des antécédents volontaires, il est aussi lié à des antécédents d’imaginations précises jusqu’à une certaine limite et ceci diffère d’une personne à une autre enfin, il est lié à une [faculté] de choisir d’une façon  réfléchie.

L’Imam Chirazi dit:

“Chaque sujet, même le sujet qui agit par nature, suit un but, un objectif, une destination, donc l’homme qui marche veut atteindre, par cette marche, un objectif qui est de rencontrer un ami ou de faire une autre action de ce genre… cette raison objective a une essence et une existence, son essence, c’est la raison de l’action du sujet…et l’existence de l’objectif est causé par l’action du sujet (…) donc la raison [l’objectif] est la raison du mouvement du sujet vers l’action…”[13]. Donc l’homme agit et bouge pour atteindre un objectif, cela veut dire que cette raison, cet objectif est la cause de son mouvement et cela bien naturellement implique une pensée qui le [l’objectif] précède et une préparatrion et une conscience subjective.

Les types de liberté que la pensée occidentale philosophique nous propose, dérivent de la pratique libre de l’homme, ils proviennent de l’acte immédiat et direct de cette créature, et n’importe quel homme peut proposer cette pratique sous plusieurs titres;  mais cela n’a aucune influence quant à la division de la liberté dans son sens essentiel, islamique, et raisonnable en types et genres.

Ainsi l’effort occidental dans ce domaine est une explication supplémentaire et non pas un ajout à la fondation.

***

 

Le discours précédent qui a donné lieu à toute cette étude concerne la liberté en tant que principe; c’est-à-dire dans le domaine philosophique qui est en rapport avec le statut de l’homme, est-il libre ou non? Car certaines théories, apparues dans la pensée humaine, disent que l’homme est obligé de tout faire et qu’il ne possède pas de volonté au niveau de ses actes, mouvements et imaginations. Ces théories ont laissées leurs sinistres traces dans l’histoire de l’humanité car elles l’ont appelée d’une façon directe ou indirecte à se soumettre à l’oppression et au despotisme; elles ont gelés en elle l’esprit de mouvement et d’initiative. Face à ces théories, on  avait l’école de la liberté qui voyait en l’homme, une énergie pensante raisonnable et active… En exposant la théorie de l’Imam Chirazi dans ce domaine, nous avons découvert qu’il est un sympatisant de la liberté, c’est-à-dire qu’il est l’un de ceux qui disent que la facuté de choisir chez l’homme fait partie des alternatives [qui lui sont] proposées et que l’homme est un être à but, donc qu’il agit selon une volonté qui précède son action et cela à la lumière d’un objectif clair et déterminé… “Il est clair que la liberté, dans ce sens, est hors du domaine de la recherche des écoles doctrinales et qu’elle n’a aucun aspect doctrinal car elle est la Liberté, c’est un don de Dieu pour l’homme et non pas le don d’une doctrine particulière sans [être celui] des autres [doctrines] pour qu’elle soit étudiée selon les principes doctrinaux”[14]. Mais il n’y a pas de doute que la liberté dans ce sens ne peut être séparée pas de la liberté sociale, c’est-à-dire [que la liberté sociale est] la liberté qu’une doctrine sociale déterminée donne à l’homme au niveau de la pratique de la vie. Donc la lutte pour prouver si la liberté était originale ou non, entre dans le domaine de la pure pensée philosophique et la lutte qui vise à assurer les chances de vie à l’homme et à la société, entre dans le domaine de la pensée sociale. Il semble que le sujet qui a intéressé l’homme, les peuples et les nations et qui continue à causer la peur et l’angoissse des âmes, c’est la liberté dans sa dimension pratique, effective et vécue.

La liberté qui fut une justification pour faire couler le sang et attaquer l’honneur est celle qui était la prétendue raison ayant permis de lier la liberté elle-même, est [celle que l’on nomme] la liberté sociale, [est celle] au nom de laquelle on a fait couler des fleuves de sang en Europe et l’exemple le plus frappant fut la révolution française; c’est en son nom que l’on a interdit aux gens de s’exprimer au sujet de leur existence, de leur pensée et de leur civilisation comme cela a eu lieu dans les pays du monde socialiste après la deuxième guerre mondiale; c’est en son nom que l’on a créé le système de classes avec ses limites et ses barrières meurtrières qui a paralysé la volonté des sociétés et qui a libéré la volonté d’une petite minorité dans les pays du monde capitaliste.

Les combats politiques ont été faits dans la voix de la liberté sociale et non pas dans la voix de la liberté de l’homme ou dans la voix du fatalisme, bien que l’histoire nous donne quelques exemples de combats et luttes dans ce domaine.

Malgré cela, on ne peut pas nier la relation qui existe entre la base du principe de la liberté en tant que valeur essentielle chez l’homme et armature de son existence et entre l’aspect pratique de cette liberté; mais nous pouvons également affirmer que les combats historiques dans la voix de la liberté ont exprimé, au premier degré, la liberté sociale car que devient la valeur des individus selon la base de l’originalité de la liberté alors qu’on agit pour annuler, à l’homme, ses droits à une vie respectée?

Et quelle devient la valeur des théories établies pour défendre l’originalité de la liberté humaine alors qu’on la refoule au niveau pratique, effectif et sensible?

Ainsi Lessen dit:

“La liberté est inséparable de la volonté de la liberté”[15]

Et Marcel dit:

“L’existence, la valeur et la liberté sont des choses liées qui ne peuvent être sauvées qu’ensemble”[16]. L’essence est le contenu de ces concepts c’est l’affirmation de (la liberté-action), (la liberté-effective [réelle]), (la liberté-pratique).

C’est peut être ce sujet que certains écrivains cristallisent [expriment] par le slogan connu (de la liberté à la libération) ou (des libertés vers la libération.

La libération philosophique “ne cherche pas à prouver que l’être humain est libre, mais elle cherche à prouver comment il lui est possible de se libérer de plus en plus…”[17].

C’est ici que se trouve la question ou encore…c’est ici que se trouve le –noeud- de l’homme, des régimes, de l’histoire, des religions, des gouverneurs et de la société.

L’Imam Chirazi, dans ses paroles et discours, concernant la liberté inciste sur ce point très largement afin d’attirer l’attention [du lecteur]. Dans ses écrits, cet homme développe le côté pratique de la liberté jusqu’à arriver, dans son étude, à lier les questions et vérités qui la concerne, pourquoi?

Est-ce une réponse face à ceux qui disent que l’Islam empêche la liberté? Ou est-ce un amour subjectif et personnel à l’action?

Ou est-ce un attachement à traiter des questions sensibles qui intéressent l’homme?

Toutes ses réponses sont possibles, mais elles ne peuvent pas couvrir l’intérêt étrange qu’il a pour la liberté sociale; en effet, c’est une occupation continuelle, et une préocupation intellectuelle qui motivent sa plume de temps à autre.

Il semble que l’Imam Chirazi élargit son discours à propos de la liberté parce que c’est une valeur principale dans l’idéologie à laquelle il croit (l’Islam) et en raison de sa vive et forte personnalité qui le rendent actif et sérieux; ceci apparaît dans son oeuvre et son activité politique continuelle.

L’Imam Chirazi parle de (la liberté sociale) en tant qu’un élément de base très apparant dans sa théorie politique. Il n’y a pas de doute que sa base intellectuelle sociale et islamique a un rôle très important dans la direction qu’il prend,tout comme sa vivacité et ses expériences ont un autre rôle. Cela peut être la raison pour laquelle son discours est plein d’amertume envers la dictature. Celui qui lit l’Imam Chirazi et qui étudie son discours au sujet de l’oppression, du despotisme et de la répression y sent très clairement la transparence de son âme et de ses sentiments et prend clairement conscience du niveau de spiritualité libérée qu’a cet homme[18].

Revenons à notre discours principal..

La transition de la liberté vers la libération est le point principal du thème de la liberté depuis que l’homme a pris conscience de son existence… Dans les exposés de l’Imam, on affirme que cette transition fait partie des idées adoptées par l’Islam dans sa législation.

Il dit donc:

“La liberté qui est le fait que l’homme soit libre vraiment, sans anarchie ni refoulement évident ou sous-jacent, ne se trouve que dans les régimes islamiques”[19]… Après avoir affirmé cette base intellectuelle théorique et générale, il commence à détailler cela dans la pratique en disant:

“C’est dans l’Islam qu’on trouve la libération des croyances, la libération économique, la libération politique, la libération culturelle et la libération sociale”[20].

C’est le concept général…

La liberté est une vérité subjective chez l’homme, quant à la libération c’est la face pratique de cette liberté, et l’Islam affirme l’originalité de la liberté…

L’islam affirme également la libération…

C’est ainsi que la théorie devient parfaite dans son image statuelle générale, elle exprime la vérité célèbre -qu’il n’y a pas de liberté sans libération-…

Et il n’y a pas de libération sans liberté…

Nous sommes ici dans le domaine des larges lignes que la liberté est originale.. et que la libération est la forme matérielle de cette originalité; mais où se trouvent les individus de la liberté? Ou d’une façon plus précise où trouvons-nous la libération?

L’Imam Chirazi répond à cette question précise au moyen de sujets ou objets pratiques ainsi il nous récite une centaine d’exemples de libertés que la législation islamique a légiférées parmi ces exemples, nous pouvons citer:

“La liberté d’adoration, de la vente, de l’achat, de mettre en gage, de la garantie, de l’invention, de l’assurance, de la résolution des problèmes à l’amiable, de la société ou de l’association, des projets par actions, de al Mouzaraa [forme de contrat d’agriculture], de al moussakat [contrat d’arrosage], de la possession de la terre, de la possession des choses licites, du dépot, du prêt, de la location, de la procuration, de al Waqf [possession qu’un propriétaire arrête pour Dieu], de l’aumône, de al Aatiya [le don], de l’habitation, du développement, de la course, du tir, du testament, du mariage, du divorce, de al Khalla [forme de divorce], de l’allaitement, du voyage, du séjour, de l’ouverture d’un magasin, de l’aveu, de al jouaala [proposer une prime contre quelque chose], de l’imprimerie, de l’impression, de prendre un métier], de la culture, de pacte, de al Yamin [c’est le fait de jurer], de an Nadhr [c’est le fait de s’engager de donner quelque chose à quelqu’un si on obtient la chose que l’on souhaite], de mettre une terre en vie, de l’agriculture, de l’industrie, de la construction ,de l’édition d’un journal ou d’une revue, de la possession de la radio ou de la télévision, de la fondation de partis et d’associations, du syndicat, des croyances…etc.”[21].

Certains trouveront que cette longue liste d’exemples de liberté que l’Imam Chirazi met entre nos mains est bizarre mais cette sentation n’est pas de lieu pour plusieurs raisons.

Premièrement: Elle exprime vraiment et réellement la globalité de la liberté selon le système islamique, et elle incarne la position islamique large qui permet la pratique de la liberté de la façon la plus étendue. Dans les pays communistes, la liberté n’a aucune existence… et les libertés qui se trouvent dans ce que nous appelons le monde libre ne représentent qu’un dixième ou encore moins des libertés données dans l’Islam; ils n’ont pas de liberté pour la location, la construction, l’industrie, l’agriculture, le commerce et la possession. L’homme n’y est pas libre car il est enchaîné par son passeport, sa carte d’identité, sa nationalité et autre encore…”[22].

Deuxièmement: Il existe une accusation injuste envers la législation islamique qui la qualifie de despotique et qui s’impose; pourtant, c’est la législation qui contient le plus grand volume possible de sujets de liberté sociale. L’Imam Chirazi par cette liste donne une preuve claire et montre clairement la fausseté de cette accusation.

En réalité, cette citation concrête et numérique des libertés dans l’Islam peut être divisée selon les domaines généraux suivants:

     1- La liberté intellectuelle.

     2- La liberté sociale.

     3- La liberté politique.

     4- La liberté économique.

Toutefois, l’Imam Chirazi inciste sur l’importance de la liberté intellectuelle plus que sur les autres, il croit que cette liberté développe l’homme, développe la société et fabrique l’histoire. Il inciste de façon particulière sur l’un des côtés de cette liberté qui est la liberté (de l’expression et de la plume) et fonde sa nécessité en se basant sur quatre preuves.

Cela parce que la liberté de la plume est celle qui dévoile les lieux de l’erreur et des fautes dans la politique du régime, parce qu’elle est le moyen d’éduquer la nation sur une base saine, et parce que son absence veut dire l’existence d’un refoulement qui causera l’explosion, et finalement parce que c’est elle qui empêche le gouverneur de dévier et le met en garde du danger de dictature[23].

L’Imam Chirazi arrive au sommet de sa mise en valeur de la liberté intellectuelle lorsqu’il décide d’une façon très osée que la liberté de la plume et de l’expression n’est pas soumise à des limites ou des liens. En fait, ces limites et ces liens ou leur absence sont déterminés par rapport à la possibilité d’un mal...; c’est-à-dire que ces limites ici ont un aspect négatif, c’est lorsque elles se transforment en une forme négatives qu’elles doivent cesser, mais qui doit décider (quel est le mal) qui appelle à l’arrêt et à l’empêchement)?

L’Imam Chirazi répond par ce qui suit:

“Ce qui fait le bien et ce qui fait le mal sont deux concepts coutumiers comme le sont d’autres sujets coutumiers…”[24]

En fait, c’est une observation géniale d’avoir relié la liberté et la coutume, car c’est un moyen pratique pour résoudre un problème difficile cité parfois par ceux qui appellent à la liberté absolue qui est en réalité une anarchie.

La liberté, dans ses sujets pratiques, n’est absolument pas séparable du mouvement de la vie auquel la société est habituée. Les valeurs coutumières forment la conscience éducative et doctrinale de la nation; notamment si elles provenaient d’une éducation admise par la religion musulmane et par la conscience saine et les mesures du progré correct. Ce qui fait le mal et ce qui fait le bien est une question pratique façonnée par les coutumes sous forme d’exemples de conduite et d’acceptations.

C’est à leur lumière que se déterminent les pratiques de cet homme ou d’un autre.

L’Imam Chirazi poursuit cette idée en disant:

“S’il y a mauvaise compréhension à propos d’un sujet, qu’on se réfère aux cours juridiques justes”[25]

C’est un autre retour à la conscience de la nation, car la jurisprudence notamment dans la législation islamique représente l’esprit de la nation puisque c’est ce que la nation a accepté comme législation, jugement et mesure; le fait de se référer à la jurisprudence est donc un retour à un moyen d’explications accordées par la volonté de la nation.

Ici, nous sommes devant une harmonisation contemporaine active et enrichissante de la liberté, des coutumes et de la législation.

Nous croyons que l’intérêt que porte l’Imam Chirazi plus spécialement pour la liberté d’expression, revient à l’importance de cette liberté quant à la formation de l’homme, à la guidance et l’orientation de la démarche du bon gouvernement.

Il n’y a pas de doute que la liberté intellectuelle ou d’expression est un point de départ théorique pour toutes autres sortes de libertés, c’est pourquoi les régimes dictatoriaux craignent plus que toute autre la liberté intellectuelle; la société dans cette liberté prend des points de départs pour un progré sur tous les niveaux…C’est donc la liberté intellectuelle, d’abord.

Sur cette base, nous pouvons dire que parmi les idées de base de l’Imam Chirazi concernant la liberté; il y a tout d’abord la liberté intellectuelle, non pas selon l’arrangement actuel et juridique mais selon l’importance subjective des sujets de la liberté car tous les sujets de la liberté représentent un toile tissée de valeurs et de droits.

Il n’y a pas de doute qu’une relation complexe existe entre la liberté et les lois sociales; pour certains penseurs,  les lois sont responsables de déterminer la liberté, ou responsables d’orienter ou de protéger la liberté. En réalité ce genre de responsabilité ne peut pas être déterminé facilement et il est clair qu’il existe de sérieuses différences entre la détermination, la protection et l’orientation.

Quoique qu’on dise à propos de ces mots techniques (détermination, orientation, protection) le point commun entre eux reste la domination de la loi sur la liberté d’une certaine forme et le résultat de tout cela devient:

La loi est la base, la liberté est une chose secondaire et c’est la loi qui commande la liberté.

Bien naturellement, une telle sorte de pensée s’oppose au respect de la liberté, à son importance dans la vie et au fait qu’elle soit la base; mais cela ne voudrait-il pas dire: négliger le rôle de la loi?

La loi est une autre nécessité et nous ne sommes plus dans la situation d’avoir à prouver sa grande importance pour l’homme, notamment dans les sociétés développées et complexes et d’avoir à prouver l’incorrection de la théorie anarchique qui nie l’état et la loi.

L’Imam Chirazi a un avis, presque génial, il fait partie des amoureux de la liberté, notamment de la liberté intellectuelle; il ne peut pas nier l’importance des lois sociales, il donne donc un point de vue contraire qui est que les lois sociales doivent être encadrées par les libertés.

Le fait d’encadrer les lois en fonction de la liberté est une grande idée révolutionnaire, osée et profonde au sujet de la relation existant entre  elles.

Ce ne sont pas les lois qui commandent la liberté… mais la liberté qui commande les lois, voilà une idée humaine nouvelle et attirante.

L’Imam Chirazi voit qu’il est nécessaire “Que les deux forces encadrantes: la législative et l’exécutive prennent leur départ dans la liberté humaine”[26]. Inverser l’équation, clarifie plus l’idée… C’est la liberté qui façonne la loi et non pas la loi qui façonne la liberté.

Pourquoi?

L’Imam Chirazi donne plus d’une justification dans ce domaine, et la plus importante est que  c’est “la liberté qui est à l’origine de chaque homme…[27]

Sur cette base, la relation entre la liberté et les lois sociales se détermine… La majorité des législateurs en voulant proposer ou légiférer leurs lois, conçoivent dans leurs esprits qu’il y a une anarchie ou une liberté irresponsable et qu’il est indispensable d’instaurer des lois déterminant ou annulant la liberté de chaque homme… Par contre, la liberté dans l’Islam, est celle qui façonne l’image de la vie et de la société… Donc il devient naturel que cette liberté soit raisonnable et responsable.

L’Imam Chirazi ne théorise pas selon une méthode équivoque bien au contraire il utilise une méthode claire, il est donc certain qu’apparaît dans ce domaine une question importante qui est:

Comment les lois sociales naissent de la liberté?

Ici, la liberté est une action, une pratique et un fait concret et réel.. L’Imam Chirazi croit que la liberté est l’intérêt de la société concrêtisé par l’Islam car l’intérêt de la société existe dans cette religion qui façonne la vie.

En réalité: Si nous observons l’ensemble d’exemples de sujets de la liberté en l’Islam cité par l’Imam Chirazi, nous découvrons facilement cette vérité. L’Islam licite la pratique de la vie dans ses sens les plus larges, c’est cette licité qui est limitée.

¤ Tout est pur pour toi jusqu’à ce que tu saches qu’il est impur.

¤ Tout est licite pour toi jusqu’à ce que tu saches qu’il est illicite.

¤ L’origine des choses est qu’elles sont licites.

¤ Il n’y a ni mal, ni faire mal dans l’Islam.

¤ “Dans l’Islam…[il y a] libération culturelle et à chaque homme le droit d’atteindre le niveau de science et de culture qu’il veut, il n’y a d’obstacle devant aucun individu, financier ou autre obstacle l’empêchant d’arriver à l’université ou au delà de l’université”[28].

¤ Dans l’Islam…[il y a] la libération sociale où il n’y a pas de distinction de classes qui [dans les autres idéologies] sont assurées par des lois qui font les différences entre les identités, les nationnalités, les langues, les couleurs et les régionalités”[29].

Celui qui réfléchit avec précision sur ces textes, de leur début, de leur contenu jusqu’à la fin, arrive à la déduction importante que la liberté encardre [limite] les lois et non pas le contraire…

Il y a une liberté qui bouge…

Il y a une licité qui bouge…

Si la liberté se transforme en un mal, elle a à être limitée, car le mal ne fait partie ni de son contenu, ni de ses nécessités; mais il provient d’un ajout d’un désir psychique sur elle [la liberté].. Donc, ici, la limite n’est pas une limite dans le sens linguistique du mot, mais un genre de protection de la valeur… une protection subjective provenant de l’intérieur.

La liberté ici, c’est d’ôter les chaines et les lois sont inspirées d’elle-même. Dieu -soit-Il loué- dit:

“…leur ôtant le fardeau qui était sur eux…”[30].

Il dit -soit-Il loué-:

“Pas de contrainte en religion, car la guidance [le bon chemin] se distingue de l’errance…”[31].

Dieu -Soit-Il loué- dit:

“Vous avez votre religion et j’ai ma religion”[32]

Nous sommes ici avec des textes qui donnent la priorité à la liberté en tant que valeur de civilisation, intellectuelle, politique et sociale par rapport à la loi.. puis la loi vient selon cette liberté.

L’Imam Chirazi lie la liberté à l’unification (qui est une grande base dans la conviction islamique)..

Il dit:

“Celui qui médite de la phrase (il n’y a de divinité qu’à Dieu) cité dans le Coran et dans la Sounna des milliers de fois et que les Musulmans répètent dans leur culte lors de la prière et autres, trouve dans ce mot le symbole de la liberté et de son essence. Qisra, roi des Perses, était considéré comme un dieu et faisant partie de la monarchie des dieux, il ordonnait la mort ou donnait la vie; César des Romains était aussi un dieu et s’opposer à ses ordres était une opposition aux ordres des dieux. Les Chrétiens ont cité dans leur livre sacré: -laissez à César ce qui est à César et ce qui est à Dieu à Dieu; donc, la religion est à Dieu et la vie à César. Les ecclesiastiques, en Europe et autre, se considéraient comme intermédiaires entre Dieu et les gens, il prétendaient avoir le droit de faire entrer au paradis celui qu’ils veulent et d’en faire sortir celui qu’ils ne veulent pas pour le faire entrer en enfer.

Il en est de même chez les Boudhistes en Inde, en Chine et autre, de même, les israelites ont dit à Moise –que la paix soit sur lui:

“…donnes-nous un dieu comme ils ont des dieux…” Sourate: Les limbes. v: 138.

Les pierres [statues] étaient des dieux pour beaucoup de peuples tels les arabes; ces pierres avaient des serviteurs; les fausses traditions et superstitions avaient des pouvoirs sur l’homme et jusqu’à nos jours, on trouve des millions de statues -idoles en Inde, Chine et Japon et dans les pays communistes on trouve de nombreuses idoles humaines telles que Lénine, Marx et autre. L’humanité, avant l’arrivée de l’Islam -comme c’est le cas de l’homme contemporain- était soumise dans beaucoup de pays à des milliers de chaines et conditions d’esclavage, mais lorsque le grand Messager –que la paix soit sur lui a annocé:

“Il n’y a de divinité qu’à Dieu”.

La révolution contre toutes ces chaines a explosé, lorsqu’il a annoncé qu’il n’y a de maître qu’un seul maître qui est Dieu -soit-Il loué-, et qu’il ne faut obéir qu’à Lui seul et qu’appartient à chacun d’avoir son lien direct avec Dieu.

D’un autre côté, les prophètes et Imam –que la paix soit sur eux- sont les ambassadeurs de l’inspiration et transmettent les ordres de Dieu –qu’Il soit loué- pour les hommes.

Nous trouvons, dans le livre d’un certain écrivain occidental traduit en Arabe sous le nom de (Tourathou Thares, l’histoire culturelle de Perse) que le roi des anciens Perses était la créature la plus proche de Dieu, et lorsqu’ils lui adressaient la parole ils ne citaient pas son nom, ils lui disaient: “Vous les dieux”.

La religion mazdéenne donnait ce degré sacré au roi, ses ordres étaient sacrés, sa monarchie était au-dessus des hommes et son jugement était celui de Dieu.

Nous trouvons également ce phénomène chez les autres gouverneurs d’avant l’Islam, et même ils nommaient leur roi en disant (le seigneur), et lorsque Qisra, roi des Perse a envoyé deux personnes auprès du Messager de Dieu –que la paix soit sur lui- pour le tuer et emporter sa noble tête pour Qisra; le messager de Dieu les a vu ayant la barbe rasée et les moustaches roulées [à la turque] alors, il –que la paix soit sur lui- leur a dit: Qui vous a ordonné de faire cela ils ont dit: “notre seigneur” voulant dire par cela Qisra et alors le Messager -que la paix soit sur lui- leur a répondu: “Mais mon Seigneur m’a ordonné de laisser pousser ma barbe et de raser mes moustaches. Puis il leur a dit: “Mon Seigneur a tué votre seigneur”.

Nous trouvons dans ce discours comme dans d’autres que le roi était nommé –seigneur- selon leurs paroles.

Nous trouvons également, dans le sage Coran que les Juifs et les Chrétiens considéraient leurs prophètes comme étant fils de Dieu, parfois ils donnaient des associés à Dieu et parfois même, ils donnaient cette appellation à certain de leurs rabins et moines.

Donc la relation entre l’unification [de Dieu] et la liberté est une relation organisée, plus la conviction de l’unification de Dieu se fortifie dans l’esprit de l’homme et plus il sent la liberté et la pratique [de cette liberté] plus efficacement et avec une globalité et une vitalité active.

Donc l’unification [de Dieu] est bien le symbole de la liberté comme le dit l’Imam Chirazi[33]; mais ce symbole n’est pas une relation ou un indice, c’est une vérité établie.


 

Résumé

 

 La théorie de l’Imam Chirazi à propos de la liberté peut être résumée dans les points suivants:

     Premièrement: La liberté est originale chez l’homme.

     Deuxièmement: La libération est l’aspect pratique de la liberté dans le monde réel et dans la vie.

     Troisièmement: L’islam assemble l’originalité de la liberté et la nécessité de la libération.

     Quatrièmement: C’est la liberté qui encadre les lois sociales.

     Cinquièmement: La relation entre la liberté et l’unification [de Dieu] est une relation organisée.

 

 

  L’organisation des partis

[politiques].

    

 

L’Imam Chirazi parle de l’organisation des partis dans le cadre de sa philosophie politique globale qui provient de l’Islam. C’est pourquoi il ne laisse pas ce genre d’organisation avec une acceptation ou un refus absolu, mais il se base sur un ensemble de justifications négatives ou positives.

La vision politique islamique de l’Imam Chirazi est basée sur la “Choura al Marajaa” qui est une sorte de parlement composé des grands savants qui sont considérés comme des références [des personnes qui méritent d’être imitées] par les Musulmans, et est basée sur la liberté, le progré social et la participation politique. Toutes ces mesures aident à adopter l’action des partis mais avec les conditions qui garantissent ces mesures.

L’Imam Chirazi, dans son adoption de la liberté d’action des partis prend son départ de fondations civilisées, c’est pourquoi sa position est profonde sérieuse et raisonnable. Parmi les plus importantes de ces fondations, on peut citer:

Premièrement: La nécessité d’une organisation.

L’Imam Chirazi pense que l’organisation représente la plate-forme sûre pour chaque action à but qui est:

a- “Une obligation” en raison de la parole suivante de l’Imam Ali –que la paix soit sur lui-:        “Je vous laisse comme testament d’être pieux envers Dieu et d’organiser votre question [de vous organiser]”.

b- “Une loi universelle” en raison de la parole suivante de Dieu -qu’Il soit loué-: “…de toute chose équilibrée”.

c- “Une nécessité vitale et une force” en raison de la parole suivante de Dieu -qu’Il soit loué-: “Préparez pour eux ce que vous pouvez comme force[34].

Pour cela, l’Imam Chirazi appelle à utiliser le moyen de l’organisation afin d’accomplir les rôles du message politique et économique. Ceci se fait après avoir obtenu la conscience pour soulever les Musulmans. On peut noter ici qu’il n’y a pas de doute que le parti fait partie des formes d’organisation les plus évoluées et des pas les plus véridiques de l’action organisée.

Deuxièmement: Le fait d’évoluer socialement:

L’Imam Chirazi croit à la nécessité de l’évolution sociale, il est convaincu que le parti politique peut accomplir ce rôle “par contre le parti, selon le sens politique vrai du terme, fait partie de la nation, il a pour but de faire avancer la nation, de réparer les déviations et d’éloigner les dangers donc il fait bien partie de la nation; il a le privilège par rapport à elle [nation] d’être organisé, de bien comprendre la réalité et d’agir beaucoup, donc il fait partie de la nation et est pour la nation. S’il arrive au gouvernement, il élargit ses services et ses réformes et puisque le parti fait partie de la nation, alors il veut servir toute la nation, parle au nom de toute la nation et milite pour arriver au gouvernement pour le bien de tous…[35]”. L’Imam Chirazi croit à la liberté de l’action des partis car c’est un moyen d’évolution.

Troisièmement: La liberté de rassemblement:

C’est une autre base sur laquelle l’Imam Chirazi s’appuie dans son adoption de la liberté et de l’action politique dépendant de l’organisation des partis.. parce que le parti est l’un des rassemblements les plus ordonnés qui a un but.

Il dit:

“L’état n’a pas le droit d’interdire le rassemblement que cela soit un rassemblement momentanné pour une célébration, pour un deuil, ou pour un échange d’avis ou encore un rassemblent continu comme les rassemblements que font les associations les syndicats, les commités ou autre; cela en raison de ce qui a précédé au sujet de l’originalité de la liberté de l’homme”[36].

Donc la liberté, selon cette vision globale de l’Imam Chirazi mène à une telle déduction dans le cadre de l’action politique.

En vérité ces fondations ont des dimensions civilisatrices, et l’Imam Chirazi a ses propres avis, à propos de l’organisation, qui respectent ce titre avec aptitude et légalité; donc on ne peut pas appeler parti celui qui n’a pas respecté les particularités suivantes:

1- Le but… qui est de prendre le gouvernement.

2- Les échanges [le contact]: donc “on tient à ce que le parti soit lié aux gens d’une très forte façon car c’est cela qui lui donne la possibilité d’augmenter le nombre de ses adhérents et sa qualité et d’évoluer[37]”.

3- L’organisation interne.. “car le parti n’est pas seulement une action externe, mais une philosophie qui oblige à lier fortement ces partis les uns aux autres et qui détermine pour lui un but et un moyen[38]”.

4- La continuité dans l’action, le mouvement et le fait de donner: “Il faut qu’il soit une cascade continuelle comme un fleuve qui marche et qui ne s’arrête pas (…) car le devoir du parti c’est l’activité continuelle…[39]

5- L’extention au moyen “des organisations et des établissements régionaux qui sont tous liés avec le coeur central du parti[40]”.

6- L’organisation de faire car selon l’avis de l’Imam Chirazi il faut: “…que l’organisation soit de faire[41]” mais cette organisation sérieuse dans le parti est accompagné de “la liberté de la base[42]”, cette équation au niveau de l’organisation du parti se fait, selon l’avis de l’Imam Chirazi, en respectant les deux conditions suivantes:

a- L’obéissance de la base pour la direction d’une façon totale, mais après avoir été convaincu.

b- L’élection de la direction par la base[43].

Dans une telle image, l’organisation conserve ses forts liens, ses échanges et sa richesse active, cette image est la meilleure équation à laquelle sont arrivés les théoriciens et chefs de l’action mouvementée et organisée car elle rassemble toutes les nécessités indispensables.

7- La popularité: “c’est-à-dire que les fondations de l’organisation [du parti] et ses membres doivent être en lien et en harmonie avec les peuples…elles organisent leurs forces et les conduisent dans les combats de la libération contre le colonialisme et le despotisme[44]”. L’Imam Chirazi met deux points de base pour le parti afin qu’il obtienne la popularité:

a- Le commandement le leader-ship) honnête.

b- Le respect du peuple.

En vérité que le parti soit populaire au travers de ces deux conditions, fait partie des données évidentes de l’organisation dans la pensée moderne.

8- Répondre aux besoins du peuple se fait dans le domaine de servir “le peuple et d’essayer d’obtenir sa sympathie[45]”; l’Imam Chirazi inciste sur l’importance de ce point et il dit: “La popularité est une chose difficile mais qui a de bonnes fins, sa difficulté provient du fait que le peuple a ses besoins, et que l’organisation, si elle ne donne pas au peuple ses demandes, alors vite, celle-ci le perd et si elle le perd alors c’est la tombée inévitable[46]”.

9- La Choura [la consultation]: “il est nécessaire que l’organisation soit consultative et non despotique car on n’a jamais utilisé la consultation pour quelque chose sans que celle-ci ne donne une évolution et un développement[47]”.

10- L’enseignement de la conscience: car le parti n’a pas le droit de se proposer en tant que parti s’il n’a pas ce rôle efficace “…Il est nécessaire que les responsables de l’organisation s’intéressent à donner la conscience globale et profonde aux individus de l’organisation afin qu’ils comprennent le monde d’ici-bas et qu’ils comprennent la religion (…), il est nécessaire que l’organisation prenne conscience de ce qui se passe autour d’elle car alors elle devient une organisation forte et solide…[48]”.

Ce sont ces indices de base que suppose l’Imam Chirazi dans l’organisation du parti afin qu’il mérite ce titre politique, ce titre de mouvement [de parti]. Et si nous analysons ces indices, nous trouverons qu’ils possèdent les horizons suivants:

Premier horizon:

Avoir des buts alignés (prendre le gouvernement, commander la nation, le changement et l’évolution)

Deuxième horizon:

Avoir des moyens alignés (le contact avec la population, le fait de donner la conscience, répondre aux besoins des populations)

Troisième horizon:

Des particularités générales pour le parti alignées (l’organisation interne, la Choura [la consultation], l’ordre, le gain continuel).

Le parti selon cette vision est un établissement civilisateur, de croyance, actif et en mouvement vers un but. Le point de base pour le parti n’est pas seulement la structure interne[49], mais la lutte en tant qu’une vérité première et finale, ce n’est pas non plus une pratique révolutionaire sans les autres, mais c’est toutes ces choses liées entre elles avec harmonie, donc il n’y a pas de parti sans théorie ni de théorie sans action corporisée ni d’action corporisé sans lien avec les populations… Ce sont tous ces sujets qui incarnent le parti dans le sens politique vrai du terme.

Partant de cette vision l’Imam Chirazi voit que les partis ont un rôle actif dans le mouvement de l’histoire ainsi il:

1- Aide à élire le meilleur.

2- Participe au fait que la volonté du peuple gouverne.

3- Crée la conscience politique dans le milieu des populations.

4- Supporte la responsabilité politique.

5- Participe pour trouver un ordre intellectuel et pratique pour la nation.

6- Donne lieu à une concurrence créatrice.

7- Pousse la société vers l’avant[50].

Mais cela ne veut pas dire que l’action des partis n’a pas de points négatifs, en effet les partis peuvent avoir de

 très mauvaises conséquences dans la vie politique de la Oumma [de la nation], du peuple et de la société. On

 peut en citer quelques uns comme la dictature, faire répandre l’hostilité, la transformation des vérités, et

 d’autres encore. Mais tous ces points négatifs ne donnent pas de preuves suffisantes pour interdire ou refuser

 la philosophie des partis, car il n’est plus secret que chaque édifice social a ses points positifs et ses points

 négatifs, c’est dans le fait de donner la probabilité à l’un des deux côté que se trouve la position convenable.

L’Imam Chirazi dit, à ce propos: “…On a prouvé que chaque chose a des conséquences mauvaises ou bonnes, si ces conséquences sont égales ou si les conséquences d’un côté devient nombreuses d’une façon à mettre des limites au côté opposé alors ce côté devient obligatoire [s’il est positif] ou illicite [s’il est négatif]…[51]”.

Puis il commence à présenter les mauvaises conséquences et à y répondre:

La première:

Le parti limite la liberté du membre faisant partie de son cadre organisationnel politique et du mouvement, l’Imam Chirazi pense que cette critique n’a pas de lieu ici car l’homme qui décide d’être un membre, le fait selon sa propre volonté et son choix et si ce membre accepte la décision de la majorité , alors il accepte la volonté générale ou majoritaire, ce qui est donc pour lui une bonne conséquence[52]”.

Deuxième:

Le parti divise l’unité de la Oumma [la nation], et fait des brèches dans son corps. En vérité cela dépend de la culture du parti, de la nature de ceux qui travaillent dans ses rangs, du niveau de la conscience de la nation et du nombre de partis existants; mais tout ceci n’a pas de lien avec la pensée de l’action des partis en tant que philosophie, méthode et voix et même parfois le contraire arrive. Si l’action des partis était saine alors cela pourait être une raison pour unifier la volonté de la nation. La cause de la création est une conséquence qui se conforme à elle-même.

Troisième:

Le parti colore chaque problème en fonction de l’aspect politique, ce qui fait que le parti jette toujours les causes sur autrui, complique les sujets et questions, et sème dans chaque projet économique, culturel ou politique les graines du doute au niveau de l’intention et de l’objectif. Cette critique est créée par les régimes dans le but de montrer à l’opinion publique que le parti est nocif aux intérêts de la nation, et ce fait devient une justification pour les régimes pratique la dictature[53]”. La critique par nature n’annule pas le besoin de partis et ne prouve pas que le parti en soi-même est un projet annulé au milieu de la vie politique[54].

Quatrième:

Le parti façonne celui qui y participe selon un cadre intellectuel déterminé, c’est-à-dire qu’ “il impose que la pensée de ses membres devienne étroite et que le droit et la justice ne soient pas important pour eux et ce qui est important est l’opinion du parti quelqu’elle soit[55]”. Mais ceci est valable pour tout espace intellectuel et politique y compris pour les religions, les doctrines et les écoles [de pensée] et même il pourrait provenir de la langue, de la patrie, en plus du parti qui provient de là de l’existence générale, de la société, de ses convictions et de ses besoins; le parti se dissout dans la société et porte son esprit donc il n’y a pas de limite et d’étroitesse dans la pensée[56].

Cinquième:

Le parti falsifie [déforme] la vie démocratique. C’est une critique qui peut être destinée à tous les comités et établissements organisés et politiques. Mais le parti qui est sûr de son programme idéologique et qui possède une base populaire large n’a pas besoin de pratiquer de tel de jeu[57].

On peut tirer comme conséquence de tout cela que l’Imam Chirazi adopte la liberté de l’action des partis, au sein d’une vision vive qui est en rapport avec le respect de l’homme et de ses capacités et qui donne un rôle actif et effectif à la volonté humaine. Dans le cadre de cette vision, il observe d’autres conséquences qui sont en rapport avec l’essence de l’idée et de son esprit…

Premièrement: Non…au système d’un parti unique[58].

Deuxièmement: Non…aux partis dictatoriaux[59].

Troisièmement: Non…aux partis bruts (qui ne possèdent pas de programme politique clair)[60].

L’Imam Chirazi achève sa vision à propos des partis en proposant le concept islamique à leur égard, ce qui peut être résumé ainsi:

¤ Le parti est un devoir direct concernant toute personne et dont dépend le fait de faire un gouvernement islamique.

¤ S’il y a d’autres moyens pour faire un gouvernement islamique alors l’action des partis devient un devoir facultatif.

¤ Il est illicite de participer à l’action des partis si cela représente une introduction pour faire un parlement qui ne gouverne pas selon la noble Chariaa [de l’Islam].

¤ Il est illicite de participer à l’action des partis si cela avait pour but de diriger la politique du pays sans que cela soit fait sous l’autorité de Wilayat al faqih [qui est la théorie de gouvernement islamique qui donne le pouvoir aux plus grands savants de la législation islamique].

¤ Il est illicite de participer à l’action de partis qui serait la raison de donner l’autorité à celui que la majorité du peuple n’accepte pas même si ce dernier était un savant juste de la législation islamique.

¤ Il est illicite qu’un seul parti se réserve le droit de gouverner.. car l’Islam est une religion basée sur la Choura

 

 [la consultation, les échanges d’avis][61].

 

Ceci est la théorie générale de l’Imam Chirazi à propos du parti. En vérité elle a tous les éléments théoriques

 justes.. Essayons d’examiner cette question à la lumière de la méthodologie:

La position théorique envers un phénomène ou une question déterminée doit partir d’une base claire représentant une grande situation et selon des jugements déterminés et des contenus qui ne sont pas qualifiés d’ambiguïtés. Un simple regard sur la vision de l’Imam Chirazi à propos de sa théorie des partis montre qu’elle comprend les qualifications nécessaires.. Ajoutons à cela que le billets progressiste représente un facteur important dans les concepts de l’Imam Chirazi au sujet de l’action des partis et l’ouverture représente la qualité principale dans ses concepts; tout cela est fait dans le cadre de la croyance envers l’homme et sa liberté.


 

  La révolution sociale.

 

L’Imam Chirazi a écrit peu de pages au sujet de la révolution mais leur contenu est très riche  de sens et de concepts, ces pages semblent être le résultat d’une vaste et profonde étude des révolutions du monde et des expériences des peuples lors de leurs mouvements historiques contre les despotes.

L’Imam Chirazi commence sa thèse au sujet de la révolution en la définissant. Il la considère comme étant -une transformation sociale-, c’est-à-dire une immense action de transformation traitant la vie intellectuelle, politique et économique en la changeant ou en la remplaçant par une autre[62]. Par cela, il confirme le sens précis de la révolution, face à son sens trop large et inquiet qui ne comprend pas de limites claires[63]. Elle est, selon ce concept, une action faite par “la majorité des gens’[64] c’est-à-dire que la révolution est une pratique populaire calme et guidée et non pas une réaction et une excitation. L’Imam Chirazi pense que la révolution est le résultat de trois introductions primaires (la répression matérielle et morale)[65].

Premièrement: Le refus du régime existant.

Deuxièmement: Le désespoir de la réforme.

Troisièmement: L’espoir en un nouveau système social.

Selon ces trois introductions, l’opération révolutionnaire est une sorte de dialectique échangée entre les populations et leurs espérance et, le régime en place; c’est-à-dire que c’est une réaction face à un présent pauvre et avec un regard vers un avenir illuminé. Donc l’explosion de la révolution ne peut arriver que lorsque les situations se dégradent et arrivent à un degré tragique de répression sociale, de pression politique et de terrorisme intellectuel.

Il cristallise sa théorie dans -le mécanisme de la révolution-, en affirmant que ce sont les populations larges [que c’est tout le peuple qui est le détonateur de la révolution] ainsi il diffère du concept marxiste qui présente la révolution comme étant industrielle et prolétaire. Il montre sa clareté théorique face à l’ambiguïté connue  chez Debré qui malgré sa pratique révolutionnaire, a hésité dans ce domaine puisqu’il voit parfois que la révolution est la mission d’un groupe éclaireur d’étudiants et d’intellectuels révolutionnaires, d’autre fois il voit que c’est la mission d’un groupe d’aventuriers révolutionnaires qui la commence par une action militaire osée, et d’autres fois encore il voit que c’est la mission du parti s’intéressant aux préoccupations des déshérités[66]. L’Imam Chirazi diffère également d’Herbert Marcuze qui croit que les étudiants sont l’étincelle, l’énergie et le carburant de la révolution après que le régime capitaliste ait pu annuler l’esprit révolutionnaire de la classe ouvrière[67]. Il ne s’accorde pas non plus avec Frantz Fanon qui prétend que: “…les paysans sont seuls les révolutionnaires dans les pays colonisés, car ils n’ont rien à perdre et que tout arrive: le paysan et l’affamé –étant hors du système de classes- sont les premiers à découvrir parmi les exploités que c’est la violence qui est fructueuse”[68].

Ce sont les populations qui font exploser la révolution, car elles sont toutes atteintes par l’oppression, pourquoi donc toutes les classes ne se révoltent-elles pas? Ceci est la vérité que nous avons pu voir dans beaucoup de pays.

La révolution, dans la pensée de l’Imam Chirazi n’est pas un -saut en l’air-, elle évolue selon des périodes, c’est-à-dire que son écoulement sur terre monte de plus en plus et croît en force, férocité et globalité jusqu’à arriver au sommet de l’ébullition… ces périodes sont:

1- Destabilisation et excitation.

2- Montée de l’esprit révolutionnaire social.

3- Elargissement du lieu de la révolution et renforcement de certains par d’autres.

4- Cristallisation de la seule pensée comme but et moyen.

5- Enfin extension des voies qui influencent l’accomplissement de la révolution.

1- Dans le cas d’une destabilisation et d’une excitation qui surviennent en raison de mauvais agissements de l’état, chaque personne fait ce qu’il lui semble convenable par exemple: des plaintes et la diffusion de quelques tracts secrets, quelques réclamations aux oratoires, quelques slogans sur les murs et d’autres choses de ce genre. L’état fait face à certaines de ces personnes avec une légère violence, mais si la personne est violente alors dans ce cas l’état lui fait face avec une violence identique ou plus forte afin de la dissuader en pensant cela suffisant.

2- L’esprit révolutionnaire monte lorsque certains de ceux qui critiquent l’état, se regroupent, ce qui entraîne à une réaction de l’état qui entraîne elle-même une réaction des gens: ainsi l’esprit de la révolution brûle les âmes, le désespoir remplit les coeurs et les gens jugent qu’il n’y a plus de possibilité pour réformer la situation et pour sauver quelque chose, car l’état est dur et ne répond à aucune plainte, il ne se satisfait que de donner de simples promesses et de faire des menaces au lieu de réformes.

3- Ainsi le lieu de la révolution s’élargit, l’idée que les gens doivent faire quelque chose devient plus forte et ce quelque chose ne consiste pas à réformer un -coin-, à changer un ministre ou à répondre à la plainte d’un opprimé car la question est plus importante que cela, alors l’état passe de la dégradation à l’audace, il pensent qu’il est maître de la situation et que ceux qui agissent contre l’état sont une petite minorité qu’il pourrait écraser et frapper d’un épais baton, ainsi donc les belligérants se mettent face à face.

4- A ce moment, la pensée révolutionnaire se cristallise, la nation décide de chasser l’état quelqu’en soit le prix. De petits commandements commencent à apparaître et attirent l’attention des gens qui voient en eux des alternatives correctes face à l’état.

5- Puis vient le rôle de l’établissement révolutionnaire: les voies qui mènent à la révolution s’élargissent, l’anarchie couvre le pays, les deux fondations, celle de l’état et celle de la révolution se font face, l’état s’affaiblit et les révolutionaires deviennent de plus en plus forts… L’état essaie de trouver des compromis mais les révolutionaires refusent, il essaie d’éviter la chute en présentant quelques solutions telles que changer quelques employés, supprimer quelques impots, libérer quelques prisonniers et proposer de participer au gouvernement à quelques révolutionnaires.

Mais il est trop tard, les révolutionaires disent: “ça vient maintenant alors que tu as désobéi auparavant et que tu étais corrupteur”. Dans un tel cas les révolutionaires mettent la main sur l’un des établissements de l’état… Les quelques violences que l’état montre envers les révolutionnaires comme par exemple annoncer l’état d’urgence, remplacer le gouvernement civil par un gouvernement militaire, annoncer le couvre-feu, tirer sur les manifestants, attaquer les magasins des grévistes et d’autre actes de ce genre ne les empêchent pas de faire ce qu’ils veulent.

Les grands chefs de l’état cherchent à se sauver et se cacher, certains d’eux tombent dans les mains des révolutionaires et peut-être les traiteront-ils durement ou peut-être les traiteront-ils modérémment, cela dépend de deux choses:

1- La violence employée par l’état contre les révolutionaires, car la violence ne donne lieu qu’à la violence.

2- Les principes moraux de la révolution qui font que les révolutionnaires garderont de bonnes conduites morales et essaieront de pratiquer, entre eux, une concurence dans ce domaine afin d’être présentés comme des exemples ce qui les conduira à laisser tomber leurs droits légaux.

Pour cela nous avons pu voir la dureté de la vengeance de la révolution bolchévique envers le Tsar et sa suite et celle de la révolution française qui, toutefois était moins forte. Par contre, la révolution islamique avait un aspect de la clémence de Dieu; le Prophéte (Que la paix soit sur lui) a dit à ses plus grands ennemis après qu’ils soient tombés sous la main de sa justice: “Allez! vous êtes les lachés”; tout comme l’Imam Ali (Que la paix soit sur lui) qui était l’élève du Messager (Que la paix soit sur lui)   a pardonné au chef de ceux qui lui ont déclaré la guerre lors de la guerre de Jamal, il a même fait la bonne action envers Aicha et envers d’autres, il a pardonné aux chefs de la corruption lors de la guerre Nahrawan et lorsqu’il a mis la main sur ceux qui lui ont fait la guerre à Seffin, il les a libérés à condition qu’ils n’aident pas ses ennemis par la suite.

A ce propos le poète dit:

Nous avons gouverné et le pardon était notre  conduite, vous avez gouverné et le sang a coulé dans les plaines.

Vous avez autorisé de tuer les captifs alors que nous pardonnions nos captifs.

Il suffit d’avoir cette différence entre nous car de chaque récipient coule ce qu’il contient.

Ali (Que la paix soit sur lui) a dit: “Si tu gouvernes alors, pardonnes”. Voir: An Sabol acharf de 2/249/250

Il (Que la paix soit sur lui) a également dit: “Le pardon est l’aumône de la victoire”. Voir: Nahg al balagha p: 4 et 506.

Le plus important résultat de la révolution réside dans deux buts:

Premièrement: Destruction du régime oppresseur[69]. Parce que la révolution “met définitivement fin aux méchancetés de l’ancien régime”[70] et “commence une nouvelle ère”[71].

Deuxièmement: “Distribution du pouvoir aux groupes, organisations et partis afin qu’il n’y ait pas un seul groupe qui puisse profiter du gouvernement et frapper les autres”[72]; c’est-à-dire qu’il y ait égalité au niveau de la possibilité de l’action et du mouvement.

 

 

Mais l’Imam Chirazi ne propose pas cela [ce résultat] en tant que nécessité, mais en tant que ce qu’il faudrait que la réalité soit; dans des cas contraires on a pu voir que la révolution française a fini par une dictature militaire colonialisatrice et la révolution russe par le gouvernement d’une minorité despotique.

Si la révolution n’arrache pas les racines du régime corrompu, et édifie un régime correct, alors elle se transforme en une catastrophe contre le peuple et la Oumma [la nation].

Plusieurs facteurs garantissent une bonne fin parmis lesquels on peut citer::

     1- Le programme social qui se parfait.

     2- L’honnêteté du commandement.

     3- La conscience populaire.

Si le gouvernemet tombe sous une autorité despotique alors il y a d’autres conséquences, débutant par une anti-révolution, des arrestations, et des guerres civiles[73]. C’est la réalité à laquelle est arrivé le chercheur Krift Prenton dans certains chapitres de son livre: La révolution, ses éléments, son analyse et ses conséquences.

L’Imam Chirazi a une grande croyance en la révolution sociale qui provient de son importance pour -fabriquer- la vie et l’histoire à condition qu’elle porte les données du bon changement qui pose les règles et les principes de la liberté, de la justice et du progré. C’est pourquoi il s’oppose catégoriquement à la méthode de coups d’état militaire et la considére comme une sorte de piraterie. Ces coups d’état dans leur majorité survenaient depuis un tiers de siècle “selon des plans colonialistes d’Est et d’Ouest”[74]. Les -faiseurs de coups d’état- répétaient que: “l’action militaire organisée est une nécessité car la nation n’a pas l’âge de raison politique, et que donc, c’est le seul moyen pour le changement, et même qu’il est indispensable que les rènes du pouvoir politique restent entre les mains (des militaires)”. Ce n’est qu’une dénigration de la volonté et de la raison des peuples, notamment que le mandat des militaires sur la nation arrive grâce ( aux armes) ce qui n’est pas une justification raisonnable à ce mandat[75]. L’Imam Chirazi rappelle les coups d’état militaires qui ont eu lieu et demande d’observer leurs tragédies telles que le terrorisme et le refoulement des libertés[76]. L’Imam Chirazi arrive au sommet de sa théorie à propos de la révolution lorsqu’il conffirme l’importance de sa provenance et de ses climats historiques et sociaux; il dit à haute voix: “Il est indispensable que la révolution ait des racines[77]” Il veut dire par racines ici la nature, les traditions, les coutumes et les pensées qui ont formé l’histoire de la nation, autrement dit, selon les écrivains contemporains, -la conscience de la nation-. Cette équation représente aujourd’hui, une vaste théorie dans la pensée humaine qui traite des sujets de la révolution, du développement et du changement. D’ailleurs on a appelé le dernier tiers du vingtième siècle le temps -du retour aux sources-[78]. Mais l’Imam Chirazi n’oublie pas, ici, le rôle du facteur extérieur dans l’opération du changement révolutionaire, tel que le soutient et l’aide présentée par certains états, peuples ou fondation[79].

Ce sont les larges lignes de la révolution dans la pensée politique proposée par l’Imam Chirazi.

Pour une meilleure perception, nous présentons le résumé suivant:

- Définition: “la révolution est un boulversement social fondammental”.

- Méthode: “Les larges populations”.

- Causes: “La répression sociale générale avec absence d’espoir envers la position établie”.

- Résultat demandé: “Détruire l’état oppresseur, et fonder une nouvelle société basée sur la liberté, la justice et le progré”.

- Nécessité: “L’emergence à partir des racines”.

- Moyens nécessaires: “Un programe clair, une moralité révolutionaire et des commandements honnêtes”.

- Périodes: “l’instabilité, l’évolution de l’esprit de refus, l’élargissement du refus, la cristallisation des idées et des volontés révolutionaires, l’existence de nombreux moyens pour frapper l’adversaire (qui est l’autorité existante) enfin le résultat final.

- Résultat obtenu: “Une vie sociale politique nouvelle ayant un espoir, une clarté et une générosité, cela si les populations prennent conscience de leur rôle et ne permettent pas à un petit groupe de voler la révolution et de frapper les autres ou ne permettent une dictature aveugle si la population ne remplit pas son rôle et ne garde pas les gains de la révolution au moyen de sa conscience et de ses positions.


[1] La politique par Chirazi. P:63, édition: Dar Al Ouloum.

[2] Explication des Mandhoumat par Chirazi. p:308. Edition Mou’assasset Al Wafa.

[3] Même référence. P:310

[4] Même référence. P: 311

[5] Même référence. P: 311

[6] Même référence. P: 20

[7] As Syagha al jadid par Chirazi. p:310. Edition du Merkaz nachr al fakr al islami.

[8] Notre économie par le martyr As Sadr. P:281.

[9] Même référence. P: 282.

[10] Ibrahim, Zakaria, Mouchkilat al horriyat. P: 20. Troisième édition.

[11] Même référence. P: 21.

[12] Même référence. P:21.

[13] Charh al Mounadhoumat. P: 312

[14]  Notre économie. p: 282.

[15]  Le problème de la liberté. P: 198.

[16]  Même référence. P:199.

[17]  Des libertés à la libération de Al Hababi Aabd Ol Aaziz. P:177. Edition Dar Al Maaref Bi Masr.

[18] Le moyen pour réveiller les Musulmans. P: 344, 345, 346.  

[19]  Même référence. P:341.

[20]  Même référence et même page.

[21]  Même référence. P: 316 à 321.

[22]  Même référence. P: 321.

[23]  La politique de Chirazi. p:220-222.

[24]  Même référence. P: 223.

[25]  Même référence et même page.

[26]  La politique de Chirazi. p:24.

[27]  Même référence. P: 240.

[28]  Même référence et même page.

[29]  Même référence et même page.

[30]  Sourate Les limbes. v: 15.

[31]  Sourate La vache. V: 25.

[32]  Sourate Les incroyants. V: 6.

[33] As Syaghat al jadid. P: 311-312.

[34]  As sabil ila inhad al mouslimin. p: 57-102.

[35]  As siyassi . Volume:2, p: 110.

[36]  As siyassi. Volume: 2. P: 226.

[37]  Même référence. Volume: 2. p:106-110.

[38]  Même référence et mêmes pages.

[39]  Même référence et mêmes pages.

[40]  Même référence et mêmes pages.

[41]  As sabil. P: 77-78.

[42]  Même référence. P: 77-78.

[43]  Même référence et mêmes pages.

[44]  As sabil. p: 87-88-89.

[45]  Même référence. P: 93.

[46]  Même référence et même page.

[47]  Même référence. p: 69.

[48]  Même référence. p: 74 et 75.

[49]  Souyouloujia al sayassi. p: 251.

[50]  As sayassi. Volume 2. p: 127-137, question: 37.

[51]  As sayassi. Volume: 2. p: 138, question: 38

[52]  As sayassi. Volume: 2. p:139.

[53]  Même référence. p: 141.

[54]  Même référence. p: 145.

[55]  Même référence. p: 147.

[56]  Même référence et même page.

[57]  Même référence et même page.

[58]  Même référence. Volume: 2. p:121

[59]  Même référence, même volume et même page.

[60]  Même référence. p: 120..

[61]  Même référence, même volume. :124-177.

[62]  Al ijtimaa. p:444.

[63]  La révolution de Craine Brenton. p: 17. Ed: Dar al kitab al arabi.

[64]  Al ijtimaa. p: 444.

[65]  Même référence. p:451.

[66]  Nouvelles théorie dans la révolution de Widwin Jack. p:181-182.

[67]  Même référence. p:283-331.

[68]  Même référence. p:37.

[69]  Al ijtimaa. p:445.

[70]  La révolution de Craine Brenton. p:347.

[71]  Même référence et même page.

[72]  Al ijtimaa. p:445.

[73]  Al ijtimaa p:452-454.

[74]  Même référence. p:442.

[75]  Même référence p: 443.

[76]  Même référence et même page.

[77]  Même référence. p: 451.

[78]  Taghayir al aalam de Nour Abd Al Malak: Mouaqaa Moutafaraqat.

[79]  Al Ijtimaa. p: 450-451.

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